1. Jouer trop vite. Au début tu connais bien ton morceau car ça fait déjà quelques temps que tu le travailles, le début est la partie la plus facile… alors tu commences avec le tempo que tu as en tête et ces premières mesures passées tu commences à collectionner des fausses notes. Tant qu’il y a des erreurs ou des arrêts il faut jouer le morceau lentement, à une vitesse confortable pour tous les passages, dans une pulsation régulière. Le métronome peut t’aider à garder cette vitesse de tortue ! Le morceau progressera tout seul, les enchainements entre les passages seront précis et tu pourras passer à l’étape suivante. Tu seras surpris ça prendra moins de temps que prévu!
2. Les indications de doigtés. Si on joue en mettant les doigts qu’on trouve sur le moment on se retrouve à un certain moment “sans doigts” disponibles et on ne peut plus continuer. Parfois on avance mais de manière superficielle, et on reste au niveau de la lecture où on cherche les notes, on ralentis, on joue de mal en pis en essayant d’arriver au bout.
Tu gagnes du temps en respectant les doigts fixés et écrits sur la partition.
Ces petits numéros sont réfléchis et étudiés pour limiter les changements de position et retrouver toutes les notes possibles déjà sous la main. C’est la seule façon d’apprendre vraiment un morceau avec les automatismes sur lesquels tu pourras compter pour jouer juste.
3. Enregistre-toi, il n’y a pas que les notes ! Assure-toi de jouer le rythme avec précision, de respecter les articulations et les pauses. Sois le plus précis possible; la musique est entrainante grâce au rythme, elle “parle” à travers la façon dont tu réalises chaque note (liée, piquée, appuyée, séparée..) et “respire” grâce aux pauses et silences. Lis et relis attentivement la partition en écoutant si le son produit correspond aux signes notés. En t’écoutant de l’extérieur tu seras aussi surpris d’entendre tes progrès d’un enregistrement à l’autre !
4. Les mains séparées. Indispensable au début du travail d’un morceau, il ne faudrait pas trainer longtemps sur cette phase mais travailler dès que possible la coordination des deux mains, l’anticipation, chercher les automatismes les mains ensemble. On revient aux mains séparées pour travailler la technique de certaines mesures du morceau, la nuance, l’égalité des doigts… Ce travail doit avoir toujours un objectif clair; jouer le morceau du début à la fin les mains séparées pendant une semaine ne sert à grand chose…
5. Répétition. Il y a deux tendances à surveiller.
La première est celle de jouer sans un but les passages que on connait déjà.
Quand nous savons jouer la première partie du morceau après quelques semaines la tentation de jouer et rejouer seulement cette partie est forte, nous risquons de remettre à plus tard le travail sur les sections successives.
La deuxième est celle d’avancer sans intégrer les passages en se contentant du premier résultat sans erreurs:
“Bon j’ai réussi une fois maintenant je passe à autre chose” . Sais-tu refaire la même chose correctement au moins 4 fois? Sois patient et précis dans ton travail. Cherche un but pour chaque répétition, cherche la perfection
même si elle n’existe pas !
6. Utiliser la pédale.
La pédale sert à lier des notes, à créer une richesse sonore mais il faut faire attention à comment on l’utilise: souvent on l’utilise sans la travailler, trop de pédale ou pas au bon endroit peut noyer ton morceau dans un bouillon sonore qui ne rend pas service à ton travail. Assure-toi de la changer à chaque nouvelle harmonie et de l’utiliser selon le style du morceau.
7. Les morceaux que tu aimes.
Pour être toujours motivé il est important de choisir avec ton professeur un morceau que tu aimes. Attention par contre à l’envie de jouer des morceaux trop difficiles; le résultat est celui d’être vite démotivé après avoir passé du temps sans réussir, et souvent on fini par arrêter l’instrument. Nous avons tous “le morceau de nos rêves” mais nous n’avons pas tous la patience d’accepter de travailler pendant des mois ou des années pour y arriver. Si tu ne peux pas résister ton professeur peut trouver ou écrire un arrangement pour ton niveau. Fais-lui confiance : en attendant de pouvoir jouer la version rêvée il te proposera d’autres morceaux et exercices sympas qui te feront vite progresser !
8. Travailler la théorie et le solfège. Apprendre à bien déchiffrer les notes, reconnaitre les gammes et les accords non seulement aide à apprendre plus vite les morceaux mais aussi à les mémoriser et s’en approprier.
On retient plus facilement une série de notes quand on reconnait qu’elles font partie d’une certaine gamme plutôt que les apprendre une à une séparément.
9. Position. Essaye d’avoir une position confortable et de developper une technique efficace. Si ton professeur te rappelle de jouer avec les doits arrondis ou les poignets relâchés c’est pour que tu puisses progresser plus vite
sans te créer toi-même des barrières physiques ou pire encore te blesser. Un bon exercice consiste à se regarder dans une vidéo ou dans un miroir. As-tu l’impression de voir un pianiste concertiste à l’aise et maitre de son
instrument?
10. Sois honnête avec toi même.
Dernier point très important : garde un journal de tes séances. Il ne sert à rien de se plaindre de ne pas progresser ou de ne pas être assez motivé si tu ne consacres même pas 10 minutes chaque jour à ton instrument…
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